« En priorité, il faut réduire le nombre de vols »
Les activistes de Code rouge ont pris d’assaut les aéroports de Liège et d’Anvers, ce week-end, pour dénoncer, notamment, le caractère polluant du secteur. Pour l’ONG Transports & Environnement, une réduction du trafic aérien est inévitable.
L’aviation pourra difficilement se décarboner sans développer l’industrie des SAF (pour sustainable aviation fuel, carburant d’aviation durable, NDLR), des carburants alternatifs aux carburants d’origine fossiles. Il en existe deux grands types : les biocarburants produits à partir de biomasse et les carburants de synthèses obtenus par de l’hydrogène renouvelable. Mais, attention, ça n’est pas une solution magique ! Tous les SAF ne sont pas aussi durables qu’ils en ont l’air : les biocarburants de première génération produits à partir de récoltes de céréales entrent directement en concurrence avec la production agricole nourricière et peuvent entrainer de la déforestation. Ces biocarburants de première génération ne sont d’ailleurs plus considérés par l’Europe comme des SAF durables.
Les biocarburants dérivés de graisses animales ou d’huiles usagées n’ont pas ce défaut. Ne faut-il pas les privilégier ?
Il s’agit alors de biocarburants dits avancés produits à partir de déchets qui peuvent aussi être des résidus agricoles ou forestiers. C’est évidemment beaucoup mieux même si la technologie n’est pas encore tout à fait mature. Et il reste un problème : c’est leur disponibilité, vu les quantités nécessaires. Il faudra manger beaucoup de barquettes de frites pour pouvoir avoir assez de carburant pour faire voler un avion entre Bruxelles et New York !