Entre pollution, surpêche et changement climatique, la mer Baltique est sous pression. Depuis un siècle, la plus jeune mer de la planète meurt sans faire de vague.
La mer Baltique est l’une des mers les plus polluées au
monde. En 2019, l’Agence européenne de l’environnement indiquait
que 96% de l’étendue d’eau était contaminée par des produits synthétiques
et des métaux lourds.
La cause principale de ce drame écologique ?
L’eutrophisation. Une forme de pollution due à une accumulation de nutriment
dans l’eau qui favorise le développement d’algues et
de cyanobactéries. Cette prolifération de micro-organismes a des
conséquences dramatiques. Elle appauvrit, entre autres, les niveaux d’oxygène
de l’eau, menaçant la faune et la flore marine de la région.
Le non-traitement et le rejet des eaux usées, notamment par
la Russie, dans la Baltique, à longtemps contribuer à ce phénomène. Cependant,
la principale cause de cette catastrophe est avant tout
l’agriculture. L’utilisation massive d’engrais et de pesticides, par les
pays de l’Union européenne bordant la mer Baltique (Pologne, Allemagne,
Estonie, Lituanie, Lettonie, Danemark, Suède, Finlande), surcharge les eaux en
nutriment comme l’azote ou le phosphore.
Enclavée et peu profonde, la mer Baltique est aussi
particulièrement vulnérable au réchauffement climatique. En plus de
favoriser la prolifération des micro-organismes, l’eau a tendance à se
réchauffer. Cette hausse des températures affecte énormément les animaux et
végétaux marins.