Ces conclusions devraient entraîner une révision à la baisse de la quantité de carbone que l'humanité peut produire pour respecter l'objectif de l'Accord de Paris de limiter à moins de 2 degrés la hausse de la température mondiale moyenne, selon les auteurs de l'étude.
Actuellement, les forêts tropicales représentent 50% des capacités mondiales de l'absorption de carbone (par des techniques de séquestration), mais approchent de la saturation, face notamment à l'augmentation des émissions d'origine humaine.
La capacité des forêts à capter le CO2 dans l'atmosphère par la photosynthèse est aussi entamée par la disparition d'arbres, pour cause d'incendie, de sécheresse ou de déforestation.
Cette capacité chute bien plus vite en Amazonie que dans les forêts d'Afrique subsaharienne.
Une équipe de dizaines de chercheurs, en Europe et en Afrique, a suivi la croissance des arbres et leur mortalité sur 50 ans dans des forêts tropicales africaines et comparé ces données à des informations similaires sur la forêt amazonienne.
Conclusion: si certaines forêts ont grandi plus vite, dopées par le carbone dans l'atmosphère, ces maigres gains sont effacés par les sécheresses et les pics de température.
En extrapolant ces données sur les 20 prochaines années, selon cett étude, la capacité des forêts africaines à absorber le carbone va décliner de 14% d'ici à 2030, et celle de l'Amazonie tomber à zéro avant 2035.