05 novembre 2013

Le monde fait sa révolution géographique ...



Notre rapport à la géographie est transformé par la mondialisation et la révolution numérique. La cartographie du monde est avant tout le fruit d'une Histoire qui change. Les frontières sont désormais des réalités tangibles et des faits transcendés par les technologies. Il nous faut changer nos représentations. Les récents Cahiers de Friedland (sept 2013) en délivrent quelques clefs fondamentales.


Les grands navigateurs nous ont montré hier la voie. Ils ont permis ces portulans (c.-à-d. atlas nautiques), ces mappemondes anciennes qui nous émerveillent encore et révèlent, s'il en était besoin, le chemin parcouru, jusqu'à ces temps, désormais, marqué par le GPS, l’imagerie satellitaire, etc. Certes, moins romantiques, plus opérationnels..., ces supports optimisent notre connaissance et notre appréhension du monde alors que celui-ci est en constante mutation.

Premier constat : on croyait la géographie immuable, du moins dans nos jeunes classes où l’on se réfugiait souvent en elle pour se protéger des soubresauts de l'Histoire ; on apprend qu'elle est aussi "mouvante".
Mouvante parce que le réchauffement climatique va apporter à la Terre plus de mouvements en un temps réduit – le temps humain –, que n'ont pu lui apporter, sur les siècles passés – le temps long –, explosions volcaniques, mouvements tectoniques des plaques avec comme conséquence tremblements de terre et tsunamis.