16 novembre 2024

L'adaptation au changement climatique

La Belgique n’est pas prête à affronter le changement climatique



Le constat est tombé, au niveau européen, au printemps dernier : malgré une compréhension de plus en plus fine des risques posés par le changement climatique en Europe, « la société reste peu préparée » à ces menaces. « La mise en œuvre des politiques accuse un retard considérable par comparaison avec la hausse rapide des niveaux de risque. »

A vrai dire, le résultat est mitigé. « On n’est clairement pas préparé », dit un expert du sujet. « Les mesures des différents plans restent encore très légères par rapport à ce qui devrait être fait. » Et ce n’est pas seulement le cas pour les températures extrêmes qui sont, avec les précipitations extrêmes, les sécheresses et l’élévation du niveau de la mer, les risques climatiques majeurs menaçant notre pays. « On a vu les inondations à Valence. En Belgique, ça nous pend au nez. On n’a pas tiré les leçons de ce qui s’est passé en juillet 2021. » Selon un sondage réalisé par la Banque européenne d’investissement, 94 % des Belges jugent pourtant important que notre pays s’adapte aux changements climatiques. Parmi eux, plus de la moitié (51 %) considère même que cela doit devenir une priorité.

Ce ne sont pourtant pas les alarmes qui manquent. « Les vagues de chaleur et les sécheresses prolongées s’aggravent avec le changement climatique », constate l’AEE. Et elles n’ont pas que des conséquences pour la santé. L’agriculture, les forêts, les infrastructures énergétiques et de transport sont concernées. Les vagues de chaleur « peuvent engendrer des crises aiguës, notamment de vastes feux de forêt, des défaillances des infrastructures critiques, des pannes d’électricité, et avoir des conséquences économiques majeures ». Si tous les secteurs sont concernés, les villes le sont davantage : les températures nocturnes peuvent être, dans certaines conditions, supérieures de 7 à 8 °C au-dessus de celles de la campagne.


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