La dégradation des grands pâturages mondiaux aura des conséquences sur le monde entier
Les sociétés pastorales traditionnelles dépendent des
grands espaces sauvages de la planète. Mais la dégradation de ces territoires
est "gravement sous-estimée", alerte un rapport onusien, avec
des conséquences négatives à terme pour toute l’humanité.
Grandes plaines, savanes, déserts, toundras, plateaux montagneux et autres prairies naturelles : de l’ordre de la moitié de toutes ces étendues, incluant les déserts et les zones humides, sont jugées dans un état dégradé, selon un rapport de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD).
Parmi les principales causes de la destruction de ces
espaces, qui couvrent plus de la moitié des terres émergées (80 millions
de kilomètres carrés), on trouve :
- le
réchauffement climatique
- l’étalement
urbain
- la
croissance démographique
- l’expansion
des terres agricoles
"Les données actuelles, qui estiment la dégradation
des pâturages à environ 25%, sont gravement sous-estimées", déclare à
l’AFP Pedro Maria Herrera Calvo, auteur principal du rapport.
Les grandes prairies et étendues sauvages, qui stockent
le CO2 dans les sols et stimulent la croissance de la végétation susceptible
d’en absorber encore plus, sont de précieux atouts dans la lutte contre le
réchauffement climatique. Les pratiques agricoles traditionnelles, dont
la rotation des cultures, améliorent elles aussi la santé des sols et leur
capacité à stocker le carbone, souligne encore Pedro Maria Herrera Calvo.