08 juin 2024

La Belgique vit largement au-dessus des limites planétaires

Climat, biodiversité, pollution, azote… notre pays pèse lourdement sur les ressources, tant sur son territoire que par le biais de ses importations, indique un rapport du centre pour l’analyse des risques climatiques et environnementaux.




Nul ne l’ignore désormais, plusieurs des limites planétaires ont été dépassées. Ces limites dessinent, selon les scientifiques, « l’espace sûr » dans lequel l’humanité doit évoluer. Les franchir perturbe gravement certains processus biophysiques planétaires et pourrait faire basculer le système terrestre vers « un état nuisible ou catastrophique pour le développement humain ». Ces limites sont le changement climatique, la perte de biodiversité, les cycles du phosphore et de l’azote, le changement d’utilisation des terres (déforestation, urbanisation), l’acidification des océans, l’utilisation de l’eau, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la pollution atmosphérique et la dissémination de « nouvelles entités » dans l’environnement (plastiques, médicaments, pesticides, nanomatériaux, OGM…) affectant les écosystèmes, les organismes vivants et la santé. Au niveau mondial, mentionnait récemment un article dans la revue Science, six des neuf limites sont dépassées.


Mais quelles sont la responsabilité et la situation de chacun ? L’Agence européenne de l’environnement, la France, les Pays-Bas, la Suisse, la Suède et même la Flandre ont déjà réalisé leur propre exercice. Aujourd’hui, c’est au tour de la Belgique par le biais de son tout nouveau Centre d’analyse des risques du changement climatique (Cerac). La conclusion n’étonnera personne : la Belgique vit elle aussi « hors de ses limites ». Au niveau belge, six sont pertinentes à étudier – l’acidification, l’ozone et les nouvelles entités sont moins appropriés ou plus difficiles à étudier au niveau national. Selon le rapport confié par le Cerac à trois consultants (le bureau d’origine danoise Ramboll, le centre d’études économiques et sociales de l’environnement de l’ULB et Climact). Cinq, voire six d’entre elles, sont dépassées selon les méthodes de calcul.

L’un des intérêts du rapport, qui n’est pas un état de l’environnement en Belgique ? Il ne s’arrête pas à une analyse territoriale de l’empreinte belge, liée à la production locale. Il se penche aussi sur l’impact de notre consommation importée. 


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