Les Belges donnent de moins en moins les vêtements de marque qu’ils ne portent plus. La tendance aujourd’hui est à la revente sur internet. En quelques années, les plateformes de ventes ont connu un réel essor, au détriment des magasins de seconde main. Le secteur associatif tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.
Parmi les géants du secteur de la vente en ligne de seconde mail il y a Vinted. Selon les derniers chiffres, la plateforme rassemblerait plus de 2 millions d’utilisateurs en Belgique. Créé en Lituanie en 2008, le "boom" de Vinted a lieu pendant la pandémie, en 2021, le chiffre d’affaires est passé de 148 à 245 millions d’euros en un an, soit une croissance de 60%. Le principe est assez simple : vous ne portez plus cette chemise à fleurs parce qu’elle n’est plus à la mode? Pas de problème : vous la prenez en photo et en deux clics, elle se retrouve en vente dans votre "dressing" sur la célèbre plateforme. Cette facilité d’utilisation incite de plus en plus de Belges à ne pas déposer les vêtements qu’ils ne portent plus dans les lieux de collectes, avec des conséquences importantes pour les associations.
En France, le phénomène inquiète tellement que l’ASBL Emmaüs, fondée par l’Abbé Pierre, a lancé en 2021, sa propre application de vente en ligne : Trëmma. On peut aussi y vendre ses anciens vêtements par un simple clic sauf que le produit de la vente ne revient pas au vendeur mais à des associations. Deux ans plus tard, le constat est clair : cela ne fonctionne pas. L’association a donc décidé de lancer une campagne nationale, "Si tu ne le portes pas, donne-le". Selon nos confrères de France Info : "L’association ne peut plus vendre que 40% des objets collectés, contre 60% il y a 20 ans car les dons sont moins nombreux et surtout de moins bonnes qualité. "