11 janvier 2014

La consommation excessive de viande et ses impacts environnementaux

Les ravages de l'élevage industriel

VALENTIN DAUCHOT Publié le 


La consommation de viande en Europe a doublé depuis les années 50. Les pays émergents suivent la même trajectoire. Mais l’élevage actuel consomme déjà énormément d’eau, de terres et de céréales.
Fin des années 50, un Belge consommait en moyenne 150 g de viande par jour. En 2013, il a mangé le double, et cette tendance est en train de gagner la Chine, le Brésil, la Russie, et tous les autres pays de la planète dont le niveau de vie est en augmentation. L’industrie qui a fourni l’année passée près de 310 millions de tonnes de viande de par le monde devrait donc logiquement intensifier l’élevage et combler ces nouvelles et lucratives attentes, à une limite près : son usage intensif de ressources naturelles.
La production mondiale de viande et d’alimentation destinée au bétail consomment à elles seules 70 % des réserves d’eau fraîche de la planète, un tiers des 14 milliards d’hectares de terres cultivées, et 40 % des productions annuelles de maïs, blé, seigle et avoine. " Si la consommation de viande devait continuer à augmenter aussi rapidement, il faudrait deux fois plus d’eau qu’aujourd’hui pour faire pousser suffisamment d’alimentation en 2050 ", explique Adrian Bebb de l’ONG Friends of the Earth qui a publié jeudi l’"Atlas mondial de la viande" pour dénoncer l’impact environnemental de cette industrie massive et les risques pour la santé d’une production aussi difficilement contrôlable.




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"Sept milliards sur la Terre : comment tous se nourrir sans détruire la planète ?".


© Laurent Faes