Les forêts représentent 29,3% de la surface wallonne.
À première vue, le territoire wallon est donc plutôt préservé. Les zones "artificialisées", là où l’on a construit et qui sont en rouge sur la carte, semblent moins nombreuses que les zones vertes reprenant les forêts, les prairies, les cultures etc. Idem quand on regarde la part de superficie wallonne en 2020.
Et pourtant, il suffit de se promener un peu dans la campagne wallonne pour le constater : les nouvelles constructions poussent comme des champignons. Et ce n’est pas qu’une impression. Quand on compare le graphique d’aujourd’hui avec celui de 1985, on voit que la partie en rouge du camembert s’agrandit.
"On continue à artificialiser des sols alors que la demande en logement pourrait être réglée sans artificialiser des zones agricoles", complète Julien Charlier géographe à l’Iweps et auteur de ces graphiques, "mais plutôt en réutilisant des friches industrielles, des logements inoccupés qu’on pourrait rénover. On pourrait réutiliser des terrains qui ont déjà été artificialisés et qui sont en friche actuellement."
"On pourrait aussi densifier davantage les centres des petites villes et villages wallons plutôt que de grappiller des terres agricoles qui sont amenées à l’avenir à nous nourrir. Elles ont aussi des fonctions importantes de captage de CO2 et de perméabilisation. Elles permettent à l’eau de s’infiltrer dans le sol et ainsi éviter les inondations."