Humeur - Le monde post-pandémie? Le même qu’avant, «un peu pire»
Lydia Peeters, la ministre flamande de la Mobilité, a effectué cette semaine l’un des vols
les plus courts de l’histoire de l’aviation pour promouvoir une compagnie privée de jets.
Bruxelles-Anvers, moins de 40 kilomètres... alors que partout les petites liaisons
aériennes sont remises en cause. - Belga.
Une humeur de Michel De Muelenaere
Que sera le monde d’après ? Celui post-pandémie ? Beaucoup croisent les doigts pour qu’il soit mieux qu’avant. Certains y œuvrent. Mais d’autres travaillent déjà pour qu’il soit « un peu pire » qu’avant.
Que sera le monde d’après ? Beaucoup croisent les doigts pour qu’il soit mieux qu’avant. D’autres y œuvrent. Et puis, il y a ceux, comme l’écrivain français Michel Houellebecq, qui jugent qu’après, ce sera la même chose « en un peu pire ». Il n’est pas le seul à penser de la sorte. Et franchement, il y a de quoi les rejoindre. Car à restaurer ce « un peu pire », beaucoup y travaillent également.
Dans les médias, les bonnes vieilles habitudes publicitaires sont ainsi revenues au galop. Voiture, smartphones, produits alimentaires à prix écrasés… Pour les premières, indique une étude menée par un universitaire liégeois, près de neuf annonces sur dix font la promotion d’un véhicule dont les émissions de CO2 sont supérieures à la moyenne des voitures vendues en 2019 (121,2 g/km). Trois-quarts sont même supérieures à 140 g/km. Plus polluant qu’avant la crise du Covid-19… Le monde d’avant en un peu pire.
Concernant les seconds, toutes les compagnies de téléphonie mobile, même celles qui se poussent du col écologiste, continuent à encourager le client à se défaire de son vieux téléphone – que celui-ci soit en bon état de fonctionnement ou pas importe peu – en échange d’un abonnement de longue durée. Peu importe, comme le dit le site d’un de ces mêmes opérateurs, que leur fabrication « a des conséquences fort dommageables » et que l’extraction des matériaux et métaux précieux qui les compose est « très polluante ».