Les analyses scientifiques de plus en plus précises laissent peu de place au doute sur l’évolution du climat et l’impact humain. Le cinquième rapport du GIEC sera dévoilé vendredi à Stockholm. Il devrait confirmer le réchauffement observé. Plus abouti, le document aura la lourde tâche de relancer un cycle de négociations internationales embourbé depuis Copenhague.
Pour les climato-sceptiques, le réchauffement atmosphérique n’a rien d’avéré. Il n’est certainement pas dû à l’homme et s’il devait avoir des conséquences elles ne seraient pas aussi terribles qu’on voudrait bien nous le faire croire. Pour 98 % de la communauté scientifique, en revanche, le phénomène repose sur un ensemble de faits scientifiquement établis. Nombre d’études révèlent par exemple que la température moyenne globale de l’air à la surface de la terre a augmenté de 0,8 °C depuis le début du XXe siècle, que les trois dernières décennies ont été les plus chaudes de l’histoire, et que nos océans ne cessent de se réchauffer.
Conséquence : l’eau, plus chaude, se dilate, prend du volume, et entraîne une élévation globale du niveau des mers. "La dilatation thermique est responsable à 57 % des 3 millimètres gagnés chaque année par la mer sur la terre", commente Jean-Louis Tison, glaciologue à l’ULB. "Le reste résulte de la fonte des glaces." Les glaciers de montagne, d’abord, qui déversent de l’eau via les rivières, et les deux calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique qui libèrent des blocs de glace d’eau douce dans les Océans et participent à cette élévation.