Sans baisse rapide des émissions, le budget carbone pour limiter le réchauffement à 1,5 ºC sera épuisé d’ici trois ans, alertent des scientifiques. Le climat se dérègle plus vite que prévu.
19 juin 2025
Climat : trois ans pour éviter un réchauffement inéluctable de 1,5 ºC
18 juin 2025
Nous ne sommes pas prêts à affronter le manque d’eau
Emma Haziza, hydrologue : « Nous ne sommes pas prêts à affronter le manque d’eau »
Le problème est grave sur le pourtour méditerranéen – Espagne, Italie – mais c’est vrai que ces pays sont habitués à vivre des sécheresses récurrentes. La France ou la Belgique sont des pays tempérés et plutôt riches en eau. Nous n’avons jamais manqué d’eau ou à de très rares périodes. Or on voit que nous sommes également en train de basculer et le problème, c’est la vitesse à laquelle s’effectue cette bascule. La France se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale. C’est la même chose pour la Belgique qui découvre des sécheresses inédites à l’image de celle de 2022. On voit à quel point nous sommes particulièrement touchés dans l’hémisphère nord par ces situations anticycloniques récurrentes et à quel point nous sommes vulnérables.
Non. Ni nos industries, ni nos systèmes agricoles. Depuis le début des années 2000, que ce soit en Belgique ou en France, on assiste à une augmentation continuelle des températures. On voit à quel point ce réchauffement accélère le cycle de l’eau. Lors de ces vagues de chaleur de plus en plus récurrentes, l’eau contenue dans les sols va s’évaporer beaucoup plus rapidement. La végétation n’est pas prête, l’agriculture non plus. Un des plus grands défis sera de faire comprendre au monde industriel sa dépendance à l’eau et cette rareté qui se profile. Nos économies connaîtront des restrictions. Il faudra choisir entre différents usages.
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24 mai 2025
La vulnérabilité de la Wallonie face aux effets du changement climatique
Le réchauffement planétaire aura des impacts de plus en plus marqués dans notre pays. Des chercheurs se sont penchés sur les perspectives en Wallonie. Déjà, dans un monde à 2 ºC, très probable, la facture s’élèverait à près de deux milliards par an.
Le changement climatique a des impacts avérés chez nous. Et il y en aura de plus en plus, puisque l’augmentation de la température mondiale va se poursuivre. Quels seront les impacts réels dans les différents secteurs de la société ? Jusqu’à quel point sommes-nous vulnérables ? Que faire pour se préparer ? Au vu des effets déjà sensibles, tous les pays accélèrent les travaux sur ces questions.
La Wallonie n’échappe pas à la règle. Le gouvernement précédent a mobilisé une série de consultants et d’académiques qui dessinent un tableau un brin préoccupant. Les chercheurs ont exploré large, se penchant sur les risques d’inondation, de vagues de chaleur, en particulier en ville, les incendies, l’impact sur les rivières et les sols, sur la biodiversité, sur la santé, les forêts, les logements, les infrastructures, l’économie, la pollution et l’agriculture, sans oublier les vulnérabilités sociales.
A quel point la Wallonie est-elle exposée ? La démarche se base sur trois scénarios de réchauffement de + 2, + 3 et + 4 ºC par rapport à 1850 (voir par ailleurs). Avec quelles conséquences ? Les scientifiques ont livré leurs conclusions, ce mercredi à Namur. Au terme de 20 mois de travail, ils établissent un diagnostic (encore incomplet) à partir de 40 indicateurs et livrent 700 cartes de vulnérabilités. Le portrait qu’ils dressent est celui d’une région plus exposée qu’elle ne le soupçonne, avec quelques surprises – pas très bonnes, il faut le dire. La Wallonie a tout intérêt à ce que le réchauffement soit contenu. Et dans le même temps serait bien inspirée de se préparer aux impacts inévitables, indique Manu Harchies, expert à l’Icedd (Institut de conseil et d’études en développement durable), coordinateur de l’étude. « Enfin, on dispose de cartes permettant de superposer les vulnérabilités », décode un proche du dossier. « Ça va bousculer les autorités locales. Elles connaissent généralement les risques chez elles ; pas toujours chez le voisin. Depuis les inondations dans la vallée de la Vesdre en 2021, tout le monde s’est mis la tête dans le sable.
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01 mai 2025
Black-out dans la péninsule ibérique (Par Michel De Muelenaere)
Les sociétés occidentales sont massivement « électro-dépendantes ». Elles ne le savent pas. Jusqu’au jour ou le jus vient à manquer. Une piqûre pour inciter à lever le pied ?
La vie, c’est aussi simple qu’un interrupteur que l’on actionne… Lundi, sur le coup de 12h33 tapantes, les Espagnols et les Portugais ont appris à leurs dépens que derrière les choses simples se cachent bien souvent des réalités très compliquées et finalement plus fragiles qu’on le pense. Depuis mardi, ils n’ignorent plus que si elle nous tourne le dos, la fée électricité régissant nos vies peut transformer notre existence en cauchemar.
Mais les électrons habitent d’innombrables pans de notre quotidien. Les télécommunications mobiles peuvent par exemple « tenir » quelques heures, grâce à des batteries de secours, mais elles finissent par flancher. Idem pour les très gourmands centres de données. Plus grave : la distribution de l’eau dépend de pompes alimentées par l’électricité. Là aussi, un peu de répit est possible, mais un black-out d’une certaine durée finit immanquablement par priver la population d’eau de distribution et d’eau sanitaire. C’est ce qui est arrivé lors du black-out dans certains quartiers de Madrid. Les unités de dessalement ont également besoin d’électricité. En Andalousie, l’une d’entre elles qui alimente des cités, est restée en rade, privant d’eau plusieurs dizaines de milliers de personnes.
« Notre dépendance à l’électricité est un vrai sujet dont on ne parle pas ou en tout cas pas directement chez nous », analyse Benjamin Wilkin, directeur d’Energie commune, une ASBL qui promeut les énergies renouvelables. « Cette question n’a pas de place dans la société. Encore moins aujourd’hui qu’hier ». Parce que, selon lui, « réduire notre électro-dépendance nécessite de minimiser notre énergie-dépendance. C’est-à-dire avoir des systèmes plus efficaces et être plus sobres. Dire cela, c’est être politiquement incorrect. Donc, on se voile un peu la face sans avouer que si on veut être moins dépendants il faut diminuer notre consommation ». Ou opter pour des solutions « low tech », moins sophistiquées, nécessitant peu ou pas d’électricité.
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26 mars 2025
Ampleur de la fonte des glaciers et ses conséquences
Les Nations unies ont fait de 2025 l'année internationale de la préservation des glaciers. Ce vendredi est la première journée mondiale consacrée à ces écosystèmes menacés par le réchauffement climatique.
Il y a un siècle, la langue de glace descendait jusque dans la vallée entre les deux montagnes. Aujourd'hui, elle a en partie disparu, laissant place à un canyon sec. La Mer de Glace, près de Chamonix, dans les Alpes, a perdu plus de la moitié de sa surface en un siècle. Le célèbre glacier est loin d'être le seul à fondre : "Le caractère planétaire du recul des glaciers depuis les années 1950 (...) est sans précédent depuis au moins 2000 ans." Le phénomène "touche simultanément la quasi-totalité des glaciers du monde". Et l'homme est "le principal facteur" de ce recul.
Tel est le glaçant constat établi dans le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Pour susciter une prise de conscience dans l'opinion publique, les Nations unies ont donc décrété 2025 année internationale de la préservation des glaciers, faisant du vendredi 21 mars la première journée mondiale annuelle consacrée à ces écosystèmes menacés par le réchauffement climatique. A cette occasion, franceinfo vous propose de visualiser la fonte des glaciers et ses conséquences en cinq infographies.
06 mars 2025
23 janvier 2025
Villes durables : une approche critique
Un podcast de "La Terre au carré" (France Inter)
Concept ayant émergé dès les années 1980, la "ville durable" et ses écoquartiers devaient permettre aux communes de se développer économiquement tout en favorisant les pratiques écologiques des habitants Quels sont les véritables effets matériels, politiques et sociaux de ces projets ?