16 avril 2020

Les humains doivent cesser de "mépriser" la nature





C’est en 1960 que le Dr. Jane Goodall a posé le pied pour la première fois dans ce qui est maintenant connu comme le Parc National de Gombe Stream, où elle débuta ses recherches novatrices sur les chimpanzés sauvages. Elle n’avait alors que 26 ans. Son projet de recherche ne ressemblait à aucun autre et nous a tellement enseigné sur nos plus proches cousins dans le royaume animal.


C'est le "mépris" de notre environnement qui a causé la crise du Covid-19, estime Jane Goodall, 86 ans, primatologue britannique qui a voué sa vie à la défense des animaux, notamment les chimpanzés, et de l'environnement. Mais il est temps d'apprendre de nos erreurs et tenter d'éviter de futures catastrophes, plaide-t-elle.

Comment percevez-vous cette pandémie ?
Jane Goodall : C'est notre mépris pour la nature et notre manque de respect pour les animaux avec lesquels nous devrions partager la planète qui ont causé cette pandémie, qui avait été prédite de longue date. Car à mesure que nous détruisons, par exemple la forêt, les différentes espèces d'animaux qui l'habitent sont poussées en proximité forcée et des maladies passent d'un animal à un autre, et un de ces animaux, rapproché par force des humains, va probablement les infecter.
Ce sont aussi les animaux sauvages chassés, vendus sur des marchés en Afrique ou en Asie, notamment en Chine, et nos élevages intensifs où nous parquons cruellement des milliards d'animaux, ce sont ces conditions qui donnent l'occasion aux virus de faire le saut entre les espèces vers les humains.