Alors que 40 fermes familiales disparaissent chaque mois, un mouvement urbain veut une agriculture centrée sur la qualité alimentaire. À Liège, un festival pointe les nouveaux liens avec le monde agricole.
En Wallonie et à Bruxelles, 70 à 80 % de ce que nous mangeons provient d’ailleurs alors que, depuis 10 ans, 40 fermes disparaissent chaque mois entraînant une perte de 3000 emplois par an. » Dans la version 5.0 de leur pièce Nourrir l’humanité, c’est un métier, Alexis Garcia, metteur en scène, et Charles Culot, comédien et fils d’agriculteur, enchaînent les constats « coups de poing ». Surendetté et sous-payé, un certain monde agricole se meurt. Dans le même temps, les cohortes de consommateurs attachés aux produits bio et locaux grossissent, en particulier dans les villes. Comment rapprocher les deux ?
En quelques mois, les auteurs de « Nourrir l’humanité, c’est un métier » et les responsables de la Ceinture Aliment-Terre liégeoise ont mis sur pied un festival baptisé « Nourrir Liège 2017 ». Outre la présence de leur parrain José Bové et une foule d’animations et de débats, ce festival met en lumière des initiatives où le monde agricole trouve de nouvelles voies. Avec un défi : comment l’agriculture locale de demain pourra-t-elle nourrir les villes ?