Atouts et contraintes d'un site - Notes '23 (pdf)
Du 20 novembre au 18 décembre 2022, la Coupe du monde de la FIFA aura lieu au Qatar. De nombreuses personnalités appellent à boycotter l’événement. Parmi elles, Guillaume Canet se démarque en proposant une alternative intelligente.
« 64 matchs pour la planète ! Pour proposer une alternative à ceux qui n’aiment pas le foot, la web TV AuNomdelaTerre.tv diffusera gratuitement pendant chaque match 64 séries et documentaires, soit plus de 5 760 minutes de contenu, pour sensibiliser le monde à la cause écologique et au monde agricole. L’accès gratuit à la chaîne se doublera d’un geste concret en faveur de la planète : pour chaque connexion, AuNomdelaTerre.tv reversera 1 euro à l’association desenfantsetdesarbres.org »
A bon entendeur ...
Si les pratiques actuelles se poursuivent, le monde se dirige vers un réchauffement de 2,8 degrés, prévient le Programme des Nations unies pour l'environnement dans un rapport publié jeudi. Mais les experts explorent aussi les solutions à mettre en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
"Les progrès réalisés depuis la COP26 [en 2021] à Glasgow ont été terriblement insuffisants", regrettent les experts onusiens. A la suite de l'Accord de Paris (adopté en 2015), les Etats doivent déclarer eux-mêmes les objectifs de réductions d'émissions qu'ils se fixent. Aujourd'hui, 166 pays ont soumis leurs engagements (contre 152 à la COP26). Cependant, même s'ils étaient respectés, ils mèneraient la planète vers un réchauffement d'au moins 2,4 degrés, soit bien plus que la limite de 2 degrés fixée à Paris... qui encourageait même à ne pas dépasser 1,5 degré.
D'autre part, le chemin pris par les pays aujourd'hui n'est pas en phase avec leurs ambitions. "Les politiques actuellement en place, sans renforcement supplémentaire, suggèrent une hausse de 2,8 degrés", déplorent les Nations unies. Le rapport pointe en particulier le rôle des pays du G20 (dont la France), qui ne devraient pas "être en mesure de tenir [leurs] promesses pour 2030 sans une action renforcée".
De très nombreux Etats se sont engagés à atteindre la neutralité carbone, c'est-à-dire à ne pas émettre plus de CO2 que ce que leur pays est capable d'absorber, par exemple grâce à des "puits" de carbone comme les forêts. Mais cet objectif, souvent à long terme, "n'est pas crédible", alerte l'ONU, au vu des "objectifs à court terme" des Etats.
Pour être à la hauteur de ces enjeux, les investissements nécessaires sont considérables : de "4 000 à 6 000 milliards de dollars par an" doivent être dépensés pour décarboner l'économie, estime l'ONU. L'effort implique "une transformation du système financier", avec une mobilisation des banques centrales, "une tarification du carbone", et de "nouveaux marchés pour les technologies à faible émission de carbone".
D'une manière générale, "tous les secteurs doivent éviter de s'enfermer dans de nouvelles infrastructures à forte intensité de combustibles fossiles" (pétrole, charbon et gaz), tout en planifiant une "transition juste". Les meilleures technologies disponibles doivent notamment être déployées dans le secteur du bâtiment et nécessitent encore d'être développées pour l'industrie et le transport.
L'ONU insiste également sur la transformation du secteur de l'alimentation, qui pourrait apporter "des réductions rapides et durables". Des changements doivent aussi être envisagés au niveau individuel, "ce qui apportera également nombreux avantages pour la santé".
Article complet sur francetvinfo.fr
Quelques exemples de greenwashing ou du "business as usual" ...
La croisière s'amuse !
Eco-quartier ou éco-chèque ? / "Teardrop", en effet ...
Les arbres, boucliers de nos villes pour faire face aux pics de chaleur et à la pollution
Pollution, épisodes de canicules récurrentes, les habitants des villes ne savent plus où se réfugier l’été lorsqu’il fait chaud, voire étouffant. Pour l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, ces deux facteurs sont à l’origine du décès prématuré de 7 millions de personnes dans le monde. Nos villes belges ne sont pas à l’abri de ce phénomène. Depuis quelques années, elles déploient de gros efforts pour rendre leur environnement plus respirable, particulièrement l’été.
Un soir de canicule, il peut faire une différence de 5° entre les températures du centre-ville et celle des communes de la 2e couronne. Ce sont les îlots de chaleur qui provoquent ces écarts de température. Julien Ruelle nous a donné rendez-vous Porte de Hal pour nous en parler. Ce chef de service Développement Nature de Bruxelles Environnement, s’attaque, depuis plusieurs années, avec les équipes de Bruxelles environnement à endiguer ce phénomène.
Par Philippe Lamberts, député européen, coprésident du Groupe des Verts/ALE
au Parlement européen et Jean-Philippe Florent, député wallon (Ecolo)
La guerre en Ukraine est une tragédie insupportable. Mais, pour l’agrobusiness, c’est surtout l’occasion unique de tuer les ambitions européennes en matière d’agroécologie, aux dépens du climat, de la biodiversité et de notre santé. La décarbonation du secteur agricole sera-t-elle la prochaine victime collatérale du drame ukrainien ?
Agiter les peurs est souvent une stratégie payante pour imposer son agenda politique. L’industrie agroalimentaire l’a bien compris : depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, elle brandit le spectre de pénuries alimentaires, pour mieux promouvoir son vieux modèle d’agriculture productiviste et polluant. Pourtant, si la baisse attendue des exportations agricoles de l’Ukraine risque bien d’avoir des conséquences catastrophiques pour les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ce n’est pas le cas pour l’Europe, largement autosuffisante sur le plan alimentaire.
Le vrai danger se situe en réalité ailleurs : dans la surdépendance de l’agriculture européenne aux énergies fossiles. En plus de l’envolée des prix du gaz et du pétrole, les agriculteurs européens subissent actuellement l’augmentation vertigineuse des coûts des engrais azotés synthétiques et de la potasse, dont plus du tiers des importations proviennent respectivement de Russie et de Biélorussie.
Dans ce contexte anxiogène, la réponse apportée par l’agrobusiness franchit allègrement le mur du comble : selon ce dernier, le seul moyen pour l’Europe de renforcer sa sécurité alimentaire serait de préserver son modèle agricole énergivore. Depuis plusieurs semaines, les géants de l’agroalimentaire mènent une offensive cynique contre le Pacte Vert européen, en prétendant qu’il conduirait à une baisse de productivité injustifiable face au risque de détresse alimentaire. Dans leur ligne de mire se trouvent notamment les futurs objectifs de réduction d’utilisation de pesticides et d’engrais synthétiques, ainsi que la promotion de l’agriculture biologique reprise dans la stratégie « De la Ferme à la Table ».
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Associations et académiques wallons appellent les décideurs à maintenir les objectifs européens de maillage écologique en zones agricoles dans la future PAC et dans le Green Deal, et à en faire une opportunité de consolider l’autonomie des exploitations et notre souveraineté alimentaire pour tous.
Les principaux pays exportateurs de blé en Europe sont la France, l’Allemagne et les pays de l’Est. Or l’essentiel des jachères se trouve sous des climats méditerranéens, principalement en Espagne (38 % des jachères européennes), et dans les régions boréales (la Finlande). Autrement dit : les jachères ne sont pas localisées de manière à soulager le marché de l’exportation ! L’offensive menée à leur encontre a une autre explication : l’intérêt économique de remettre en culture des terres de second rang, dans un contexte de record de prix des matières premières agricoles qui augmente fortement leur rentabilité.
Mais il y a une autre raison, plus politique, à ce « lobby anti-jachère ». La manœuvre vise en réalité, en établissant un précédent, à affaiblir les objectifs du Green Deal en matière de biodiversité et à torpiller les nouvelles mesures de la PAC qui entreront en vigueur au 1er janvier 2023. Pour toucher les subventions publiques de la PAC, les agriculteurs devront en effet dorénavant réserver 3 à 4 % de surfaces non productives (haies, mares, jachères, bandes fleuries, talus et bords de route…) dans chaque ferme. L’objectif est de mettre en place un véritable filet de sécurité pour enrayer le déclin de la biodiversité dans les milieux agricoles. En effet, les oiseaux, les pollinisateurs, mais aussi et surtout les ennemis naturels des parasites des cultures, si utiles pour réduire la dépendance aux intrants, ont besoin de tels refuges pour survivre.
Ce n’est pas nous qui le disons, mais la Commission européenne elle-même : « La biodiversité est essentielle pour la sauvegarde de la sécurité alimentaire de l’Union comme de celle du monde (…). L’appauvrissement de la biodiversité menace nos systèmes alimentaires en mettant en péril notre sécurité alimentaire et notre nutrition. La biodiversité est également à la base de régimes alimentaires sains et nutritifs et améliore (…) la productivité agricole (…) ». (4) Et selon les auteurs du Green Deal, la préservation vitale de la biodiversité nécessite de protéger ou restaurer au moins 10 % de zones à haute diversité biologique en milieu agricole d’ici 2030. (4) Pourtant, à peine deux ans après ces déclarations, la Commission préconise de produire encore plus, au mépris d’acquis modestes et tardifs !
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Entretien avec Philippe Baret, professeur d'agronomie à l'UCLouvain
Source : dh radio
Electrifier l'automobile, mais pas n'importe comment