24 mai 2025

La vulnérabilité de la Wallonie face aux effets du changement climatique

Le réchauffement planétaire aura des impacts de plus en plus marqués dans notre pays. Des chercheurs se sont penchés sur les perspectives en Wallonie. Déjà, dans un monde à 2 ºC, très probable, la facture s’élèverait à près de deux milliards par an.




Le changement climatique a des impacts avérés chez nous. Et il y en aura de plus en plus, puisque l’augmentation de la température mondiale va se poursuivre. Quels seront les impacts réels dans les différents secteurs de la société ? Jusqu’à quel point sommes-nous vulnérables ? Que faire pour se préparer ? Au vu des effets déjà sensibles, tous les pays accélèrent les travaux sur ces questions.


La Wallonie n’échappe pas à la règle. Le gouvernement précédent a mobilisé une série de consultants et d’académiques qui dessinent un tableau un brin préoccupant. Les chercheurs ont exploré large, se penchant sur les risques d’inondation, de vagues de chaleur, en particulier en ville, les incendies, l’impact sur les rivières et les sols, sur la biodiversité, sur la santé, les forêts, les logements, les infrastructures, l’économie, la pollution et l’agriculture, sans oublier les vulnérabilités sociales.


A quel point la Wallonie est-elle exposée ? La démarche se base sur trois scénarios de réchauffement de + 2, + 3 et + 4 ºC par rapport à 1850 (voir par ailleurs). Avec quelles conséquences ? Les scientifiques ont livré leurs conclusions, ce mercredi à Namur. Au terme de 20 mois de travail, ils établissent un diagnostic (encore incomplet) à partir de 40 indicateurs et livrent 700 cartes de vulnérabilités. Le portrait qu’ils dressent est celui d’une région plus exposée qu’elle ne le soupçonne, avec quelques surprises – pas très bonnes, il faut le dire. La Wallonie a tout intérêt à ce que le réchauffement soit contenu. Et dans le même temps serait bien inspirée de se préparer aux impacts inévitables, indique Manu Harchies, expert à l’Icedd (Institut de conseil et d’études en développement durable), coordinateur de l’étude. « Enfin, on dispose de cartes permettant de superposer les vulnérabilités », décode un proche du dossier. « Ça va bousculer les autorités locales. Elles connaissent généralement les risques chez elles ; pas toujours chez le voisin. Depuis les inondations dans la vallée de la Vesdre en 2021, tout le monde s’est mis la tête dans le sable.


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01 mai 2025

Black-out dans la péninsule ibérique (Par Michel De Muelenaere)

Les sociétés occidentales sont massivement « électro-dépendantes ». Elles ne le savent pas. Jusqu’au jour ou le jus vient à manquer. Une piqûre pour inciter à lever le pied ?



La vie, c’est aussi simple qu’un interrupteur que l’on actionne… Lundi, sur le coup de 12h33 tapantes, les Espagnols et les Portugais ont appris à leurs dépens que derrière les choses simples se cachent bien souvent des réalités très compliquées et finalement plus fragiles qu’on le pense. Depuis mardi, ils n’ignorent plus que si elle nous tourne le dos, la fée électricité régissant nos vies peut transformer notre existence en cauchemar.

Mais les électrons habitent d’innombrables pans de notre quotidien. Les télécommunications mobiles peuvent par exemple « tenir » quelques heures, grâce à des batteries de secours, mais elles finissent par flancher. Idem pour les très gourmands centres de données. Plus grave : la distribution de l’eau dépend de pompes alimentées par l’électricité. Là aussi, un peu de répit est possible, mais un black-out d’une certaine durée finit immanquablement par priver la population d’eau de distribution et d’eau sanitaire. C’est ce qui est arrivé lors du black-out dans certains quartiers de Madrid. Les unités de dessalement ont également besoin d’électricité. En Andalousie, l’une d’entre elles qui alimente des cités, est restée en rade, privant d’eau plusieurs dizaines de milliers de personnes.

« Notre dépendance à l’électricité est un vrai sujet dont on ne parle pas ou en tout cas pas directement chez nous », analyse Benjamin Wilkin, directeur d’Energie commune, une ASBL qui promeut les énergies renouvelables. « Cette question n’a pas de place dans la société. Encore moins aujourd’hui qu’hier ». Parce que, selon lui, « réduire notre électro-dépendance nécessite de minimiser notre énergie-dépendance. C’est-à-dire avoir des systèmes plus efficaces et être plus sobres. Dire cela, c’est être politiquement incorrect. Donc, on se voile un peu la face sans avouer que si on veut être moins dépendants il faut diminuer notre consommation ». Ou opter pour des solutions « low tech », moins sophistiquées, nécessitant peu ou pas d’électricité.


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